PALLADIUS (Rutilius Taurus Aemilianus, 4eme siècle après J.-Ch.)
De Re Rustica (Opus Agriculturae)
Texte original d'aprés : http://www.forumromanum.org/literature/palladius/agr.html ( traduction : Andrea Gaddini )

Liber I

Livre 1
XXI. De stabulis equorum et boum.
Stabula equorum uel boum, meridianas quidem respiciant partes, non tamen egeant a septemtrione luminibus, quae per hiemem clausa nihil noceant, per aestatem patefacta refrigerent. Ipsa stabula propter ungulas animalium ab omni umore suspenda sint. Boues nitidiores fient, si focum proxime habeant et lumen intendant. Octo pedes ad spatium standi singulis boum paribus abundant et in porrectione quindecim. Plancae roboreae subponantur stationibus equorum, ut iacentibus molle sit, stantibus durum.
XXI. Des étables pour chevaux et bovins.
Les étables pour les chevaux et les bovins doivent sûrement être exposés vers sud, mais elles ne manquent pas de fenêtres vers nord, que en hiver on puisse fermer pour ne pas créer de dommages au bétail, et en été on ouvrent pour le rafraîchir. Les même étables soient faites pour tenir les onglons des animaux au-dessus de quelconque liquide. Les boeufs seront mieux s'ils auront du feu près de soi et s'ils pourront se tourner vers la lumière. Pour chaque pareille de boeufs sont plus que suffisants huit pieds d'espace quand'ils sont debout et quinze pieds quand'ils sont couchés. En outre on posent des planches de chêne sous les places des chevaux, de sorte qu'elles soient confortables lorsque les animaux sont allongés et durs lorsque ils sont debout.

 Liber II sive Mensis Ianuarius

Livre 2 - mois de Janvier
III. De proscindendis agris et iungendis bubus uel arandi disciplina.
(...) boues melius collo quam capite iunguntur: quos, ubi ad uersuram uenerint, arator retineat et iugum propellat, ut eorum colla refrigerentur
III. Du charruage et de l'attelage des boeuf, ou la discipline du charruage.
(...) les boeufs doivent être attelés par le cou plutôt que pour la tête : de sorte que, lorsque ils arrivent à la fin du sillon, le bouvier les retient et pousse en avant le joug, en rafraîchissant ainsi leurs cous.

 Liber IIII sive Mensis Martius

Livre 4 - mois de Mars
XI. De conparandis bubus, tauris, uaccis.
Hoc mense conparandi sunt boues, qui tamen, siue de nostris capiantur armentis siue emantur, idcirco nunc parabuntur utilius, quia necdum sagina temporis pleni aut celare possunt fallaciam uenditoris et uitia sua aut ad repugnandum domiturae contumacem pleni roboris exercere fiduciam. [2] Haec tamen signa spectanda sunt in bubus, seu de nostro seu de alieno grege fuerint conparandi, ut sint bones nouelli, quadratis et grandibus membris et solidi corporis, musculis ac toris ubique surgentibus, magnis auribus, latae frontis et crispae, labris oculisque nigrantibus, cornibus robustis ac sine curuaturae prauitate lunatis, patulis naribus et resimis, ceruice torosa atque conpacta, palearibus largis et circa genua fluentibus, pectore grandi, armis uastis, uentre non paruo, porrectis lateribus, latis lumbis, dorso recto et plano, cruribus solidis, neruosis et breuibus, ungulis magnis, caudis longis ac setosis, pilo totius corporis denso ac breui, rubei maxime coloris aut fusci. [3] Melius autem boues de uicinis locis parabimus, qui nulla soli aut aeris uarietate temptentur. Aut si hoc deest, de locis similibus ad similia transferamus. Illud ante uniuersa curandum est, ut uiribus ad trahendum conparentur aequales, ne ualentioris robur alteri pro curet exitium. In moribus haec consideranda sunt. Sint arguti, mansueti, timentes hortamen clamoris ac uerberis, cibi adpetentes. Sed si regionis ratio patitur, nullus melior cibus est quam uiride pabulum. Vbi uero deest, eo ordine ministretur, quo pabuli copia et laborum coget accessio. [4] Nunc tauros quoque, quibus cordi est armenta construere, conparabit aut his signis a tenera aetate summittet, ut sint alti atque ingentibus membris, aetatis mediae et magis, quae iuuentute minor est, quam quae declinat in senium, torua facie, paruis cornibus, torosa uastaque ceruice, uentri substricto. Vaccas etiam nunc maxime parabimus: [5] sed eligemus forma altissima, corporis longi, uteri capacis et magni alta fronte, oculis nigris et grandibus, pulchris cornibus et praecipue nigris, aure setosa, palearibus et caudis maximis, ungulis breuibus et cruribus nigris et paruis, aetatis maxime trimae, quia usque ad decennium fetura ex his procedet utilior. Nec ante aetatem trimam tauros his oportet admitti. [6] Sed erit studium diligentis amotis senioribus nouellas subinde conducere et steriles aratro ac laboribus deputare. Graeci adserunt, si mares creare uelis, sinistrum tauri in coitu ligandum esse testiculum, si feminas, dextrum: tamen tauros diu ante abstinendos, ut, cum tempus est, acrius in causas dilati feruoris incumbant. [7] Sed his armentis hieme maritima et aprica loca, aestate opaca paremus ac frigida, montana maxime, quia melius frutectis et his herba internascente saturentur. Quamuis circa fluuios recta propter loca amoena pascantur, fetura tamen aquis tepidioribus adiuuatur, unde magis utilius habentur, ubi pluuialis aqua tepentes format lacunas. [8] Tolerat tamen frigus hoc armenti genus et potest facile hibernare sub diuo: quibus tamen septa fieri propter iniuriam grauidarum conuenit laxiora. Stabula uero utilia sunt strata saxo aut glareis aut harenis, deuexa aliquatenus, ut umor possit elabi, parti meridianae obuersa propter flatus glaciales, quibus aliquis resistere debet obiectus.
XI. De l'achat des boeufs, taureaux, vaches.
Celui-ci est le mois où on procurent les boeufs, que de toute façon, soit que nous les choisissons de notre troupeau, soit que les achetons, juste maintenant ils se choisiront dans la mode meilleure parce que, en n'étant pas encore rassasiés par la nourriture de la saison, ils ne puissent pas cacher les ruses du vendeur et leurs défauts ou bien puissent avoir confiance en être dans le plein de ses forces et s'obstiner à refuser la dompte. [2] Ceux-ci sont les caractères à regarder dans les boeufs, soit que nous les choisissons de notre troupeau, soit d'autres, parce qu'ils soient des valides bouvillons : ils doivent avoir des membres grands et vigoureux, être de taille solide, avec les protubérances des muscles qui dépassent sur tout le corps, aux grandes oreilles, front large et hirsute, lèvres et yeux noirs, cornes robustes en demi-lune et sans défauts de courbure, narines larges et courbées vers le haut, cou musculeux et compact, fanon large et descendante jusqu'aux genoux, poitrine vaste, épaules larges, ventre pas petit, etendu jusqu'aux flancs, lombes larges, dos droit et plan, pattes solides, vigoureuses et brèves, onglons grandla queue longue et hirsute, poil épais et court sur tout le corps, mieux si roux ou brun. [3] Il est mieux se procurer des boeufs de pays voisins, qui ne soient pas dérangés par le changement d'air et de climat. Ou bien, si nous n'avons pas de boeufs locaux, nous en trasférons de régions à climat semblable. Avant chaque autre chose il faut avoir du soin de se procurer des boeufs d'égale force en tirant la charrue, de sorte que la force du plus vigoureux ne provoque pas les consomption de l'autre. En ce qui concerne le témperament on doit considérer ces caractéristiques : ils doivent être vifs, inoffensifs, craintifs des ordres, tant données à voix que avec le fouet, de bon appétit. Mais si la région le fournit, il n'y a pas une nourriture meilleure du fourrage vert. Où par contre en fait défaut, on donne du fourrage dans la mesure permise par la disponibilité de nourriture et de la quantité de travail demandée. [4] Maintenant on procureront même des taureaux, auxquels est de construire le troupeau, ou on élèvera ceux qui depuis le plus tendre âge manifestent ces signes : soient ils de grande taille et aux membres imposantes, d'âge moyen et plus proche à la jeunesse que déclinant vers la vieillesse, à l'aspect menaçant, avec des petites cornes, cou large et musculeux, ventre étroit. Et on procurera surtout des vaches : [5] mais nous les choisirons de taille très haute, au tronc long, au ventre grand et vaste, front haut, yeux noirs et grands, belles cornes, en grande partie noire, oreilles hirsutes, fanon et queue très grandes, onglons brefs et pieds petits et noirs, meilleurs si de l'âge de trois ans, puisque de cette façon elles suivront à vêler facilement jusqu'aux dix ans. Il n'est pas opportun de leur emmener le taureau avant qu'elles aient trois ans. [6] Sera ensuite soin des éleveurs diligents, après avoir écarter les vaches les plus âgées, de se procurer tout de suite le vaches jeunes et destiner celles stériles à la charrue et aux travaux dans les champs. Les Grecs disent que, si on veut engendrer des mâles, pendant l'accouplement on doit lier au mâle le testicule gauche, ou si on veut des femelles, le droit. Ils disent même que les taureaux doivent rester longtemps en abstinence, de sorte que, lorsque il sera temps, ils se lanceront avec plus d'ardeur à cause du désir accumulé. [7] Et en hiver nous abritons ces troupeaux dans des lieux ensoleillés à côte de la mer, en été en lieux ombragés et frais, surtout à la montagne, parce que se rassasient mieux avec les arbustes et la herbe qui pousse entre eux. Si on peut on les fera pâturer près des fleuves, en proximité de lieux agréables, puisque la grossesse est favorite par les eaux tièdes, donc il est très mieux les tenir où les eaux de pluie forment des lagunes tièdes. [8] Ce genre de bétail tolère bien même le froid et peut facilement hiverner en plein air : mais il faut leur fournir des enclos plus spacieux pour éviter que les vaches gravides se blessent. Il est mieux que les étables soient pavées avec pierre ou gravier ou sable, et un peu en pente, de sorte que les liquides puissent drainer, et soient exposés vers sud à cause des vents glaciaux, contre lesquels ils doivent fournir quelque protection.
XII. De domandis bubus.
Hoc mense ultimo domandi sunt trimi boues, quia post quinquennium bene domari non possunt aetatis repugnante duritia. Capti ergo statim domentur, qui quidem prius, cum teneri fuerint, frequenti manus adtrectatione mansuescant. Sed stabulum noui boues largioribus spatiis habere debebunt, ut et ante stabulum loca nullis concludantur angustiis et producti non aliqua uitientur offensa. [2] In ipso uero stabulo adseres transuersi a terra septem pedibus alti configantur. Ad quos boues ligentur indomiti. Tunc eligis absolutam tempestatibus et inpedimentis omnibus diem, qua capti perducantur ad stabulum. Quorum si nimia fuerit asperitas, uno die ac nocte inter uincula mitigentur atque ieiunia. Tunc appellationibus blandis et inlecebris oblatorum ciborum, non a latera neque a tergo, sed a fronte accedens bubulcus admulceat naresque et terga pertractet mero subinde conspergens, hac tamen cautione, ne aliquem calce contingat aut cornu. Quod uitium, si in primordiis effectui sibi cessisse senserit, obtinebit. [3] Tunc mitigatis os et palatum salibus frica et in gulam demitte praesulsae adipis librales offas et uini sextarios singulos cornu infundente per fauces: quae res intra triduum totius saeuitiae iram resoluet. Aliqui eos inter se iungunt ac docent onera temptare leuiora: et, quod utile est, si arationi parantur, subacto prius solo exercendi sunt, ut nouus labor tenera adhuc colla non quasset. [4] Expeditior autem domandi ratio est, ut asperum bouem mansueto et ualido boui coniungas, quo ostendente facile ad omnia cogetur officia. Si post domituram decumbit in sulco, non adficiatur igne nec uerbere, sed potius, cum decumbit, pedes eius ita ligentur uinculis, ut non possit progredi aut stare uel pasci. Quo facto siti ac fame lassatus carebit hoc uitio.
XII. Du dressage des boeufs.
Dans ce dernier mois on doit dompter les boeufs de trois ans, parce qu'après le cinquième an d'âge ils ne peuvent plus être bien domptés parce qu'à cet âge ils refusent de se faire traiter avec dureté. Une fois qu'on les a choisis, on devra les dompter tout de suite, si auparavant, lorsque ils étaient encore des veaux, ils auront été habitués à être touchés fréquemment par la main de l'homme. Mais les nouveaux boeufs devront avoir dans l'étable des espaces plus vastes, de sorte que le terrain devant l'étable ne soit pas bloqué par aucune étroite et et lorsque on les amène dehors ils ne subissent pas quelque lésion. [2] Dans l'étable même on plantera des pieux mesurant sept pieds du sol. À ces on lieront les boeufs à dompter. Donc on choisira un jour libre de mauvais temps et de tous empêchements et, après les avoir capturés, on les mènera à l'étable. Et si leur agressivité sera excessive, on les calmera en les tenant attachés un jour et une nuit et à jeûne. Donc le bouvier les appellera doucement et il les alléchera en les offrant de la nourriture, en s'approchant pas à côté ni par derrière, mais plutôt par devant et caressera leurs narines et tâtera leur derrière et ensuite en les aspargeant de vin, et en prêtant attention à que quelque veau ne le frappe pas avec des ruades ou des coups de cornes. Les animaux maintiendront ce vice, si les premières fois s'apercevront qu'on les permet de le faire. [3] Donc, après de les avoir calmé, on le frotte la bouche et le palais avec du sel, on les fait avaler des bouchées d'une livre de lard salé et avec une corne employée comme entonnoir on les verse dans la gorge un setier de vin chacun : ce traitement pour trois jours fera disparaître l'agressivité de leur état sauvage. Certains les attelent l'un à l'autre et leurs enseignent à éprouver avec des poids légers: il est même utile, si on les destinera au charruage, les faire exercer sur un terrain déjà labouré auparavant, de sorte que le nouveau travail ne ravage pas leurs cous encore tendres. [4] La façon plus rapide de dompter est en effet d'atteler un boeuf rebelle avec un autre inoffensif et actif, qu'avec l'exemple il le forcera facilement à accomplir chaque travail. Si après le dressage le boeuf s'allonge dans le sillon, on n'intervienne pas ni avec le feu ni avec le fouet, mais plutôt, lorsqu'il s'allonge, lui attachent les pattes avec des cordes, de sorte que il ne puisse pas marcher, ni se tenir debout ou pâturèrer. En faisant ainsi, affaiblis par la soif et la faim, ils perdront ce vice.

 Liber V sive Mensis Aprilis

Livre 5 - mois d'Avril
VI. De armentis.
Hoc mense uituli nasci solent, quorum matres abundantia pabuli iuuentur, ut sufficere possint tributo laboris et lactis. Ipsis autem uitulis tostum molitumque milium cum lacte misceatur saliuati more praebendum.
VI. Du bétail.
Dans ce mois d'habitude ils naissent les veaux, les mères desquels profitent de l'abondance des pâturages, de façon qu'elles puissent réussir à donner soit le travail, soit le lait. Aux veaux on donne du millet torrefié et moulu mélangé avec du lait, comme salivant.

 Liber VI sive Mensis Maius

Livre 6 - mois de Mai
VII. De armentis.
Nunc castrandi sunt uituli, sicut Mago dicit, tenera aetate, ut fissa ferula testiculi conprimantur et paulatim confracti resoluantur. Sed hoc luna decrescente uerno uel autumno fieri debere praecepit. Alii ligato ad machinam uitulo duabus angustis regulis stagneis sicut forcipibus ipsos neruos adprehendunt, qui Graece cremasteres dicuntur. [2] His conprehensis tentos testiculos ferro resecant et ita recidunt ut aliquid de his capitibus neruorum suorum dimittatur haerere. Quae res et sanguinis nimietatem prohibet et non omnino iuuencos subducto robore uirilitatis effeminat. Nec admittendum est, quod plerique faciunt, ut statim castratos coire conpellant. Nam certum est ab eis generari, sed ipsos fluxu sanguinis interire. Vulnera uero castraturae cinere sarmentorum et spuma linentur argenti. [3] Castratus abstineatur a potu et cibis pascatur exiguis ac sequenti triduo praebeantur ei tenerae arborum summitates et frutecta mollia et herbae uiridis coma dulciore sagina roris aut fluminis. Pice etiam liquida mixto cinere et modico oleo post triduum uulnera diligenter ungenda sunt. Sed melius genus castrationis sequens usus inuenit. [4] Alligato enim iuuenco atque deiecto testiculi stricta pelle clauduntur atque ibi lignea regula premente deciduntur ignitis securibus uel dolabris uel, quod est melius, formato ad hoc ferramento, ut gladii similitudinem teneat. Ita enim circa ipsam regulam ferri acies ardentis inprimitur unoque ictu et moram doloris beneficia celeritatis absumit et ustis uenis ac pellibus a fluxu sanguinis strictis plagam cicatrix quodammodo cum ipso uulnere nata defendit.
VII. Du bétail.
Maintenant, comme dit Magon, il est temps de châtrer les veaux, qui ont un âge encore tendre, et on fait ça en comprimant les testicules avec une canne fendue et en les éliminant avec les détruire peu à peu. Mais Magon enseigne qu'on doit faire ça à lune décroissante, en printemps ou en automne. Autres attachent le veau à un travail et, avec deux étroites baguettes d'étain employées comme des tenailles, saisissent ces ligament que les Grecs appellent cremaster. [2] En faisant cela ils mettent en tension les testicules et ensuite ils les réséquent avec un fer, en coupant de telle sorte de laisser attaché un peu de l'extrémité du ligament. Cette technique bloque l'excessive perte de sang et ne rend pas les veaux entièrement efféminés et ne leur enlève pas la vigueur de la virilité. Et il ne faut pas les contraindre, comme la plupart des éleveurs fait, monter aussitôt après la castration. En effet sûrement ils féconderont, mais ensuite ils mouriront pour la perte de sang. On doit étendre les blessures de la castration avec de la cendre de sarments et du litharge. [3] Au veau castré on donne pas de boisson et on donne peu de fourrage et dans les trois jours suivants on donne des et bourgeons jeunes d'arbres, et arbustes tendres et feuillage très frais d'herbes vertes, crues avec la rosée et l'eau du fleuve. Après trois jours il faut graisser soigneusement la blessure avec poix liquide mixte à cendre et à un peu d'huile. Mais avec l'expérience on a trouvé la meilleure technique pour la castration. [4] Donc, après avoir attaché et couché le bouvillon, ils serrent les testicules en essorant le scrotum, les compriment avec une baguette de bois, les coupent avec une hache incandescent ou une hachette ou, encore mieux, avec un instrument fait exprès, forgé en forme d'épée. De cette manière en effet le tranchant de la lame de fer ardent presse sur la baguette de bois et avec une seule action soit éteint la gêne de la douleur grâce au bénéfice de la rapidité, soit, en brûlant les vases sanguins et la peau, exclus du flux du sang, crée une cicatrice, née dans une certaine façon de la même coupe, qui défend la blessure.

 Liber VII sive Mensis Iunius

 Livre 7 - mois de Juin
VI. De armentis: in eo de castratura, de caseo, de tonsuris.
Hoc etiam mense uituli recte, ut dictum est ante, castrantur. Nunc etiam caseum iure conficimus et oues in frigida regione tondemus.
VI. Du bétail : en particulier la castration, le fromage, la tonte.
Ce mois, comme nous avons dit d'abord, est le meilleur pour castrer les veaux. Il est même le temps de faire le fromage et de tondre les moutons dans les régions froides.

 Liber VIII sive Mensis Iulius

 Livre 8 - mois de Juillet
IIII. De armentis.
Hoc tempore maxime tauris summittendae sunt uaccae, quia decem mensum partus sic poterit maturo uere concludi: et certum est eas post uernam pinguedinem gestientes ueneris amare lasciuiam. Vni tauro quindecim uaccas Columella adserit posse sufficere curandumque, ne concipere nequeant nimietate pinguedinis. Si abundantia pabuli est in regione, qua pascimus, potest annis omnibus in feturam uacca summitti: si uero indigetur hoc genere, alternis temporibus onerandae sunt maximeque, si eaedem uaccae alicui operi seruire consuerunt.
IIII. Du bétail.
Celui-ci est le mois où généralement on emmènent les vaches au taureau, de façon que la gestation de dix mois puisse se conclure en plein printemps, et certainement elles, après l'embonpoint printanier, convoitent s'abandonner à la lascivité de l'accouplement. Columella dit qu'un taureau puisse suffire pour quinze vaches, et il faut faire de l'attention qu'elles ne réussissent pas à concevoir pour l'excessive grosseur. Si dans la région où elles pâturent on a abondance de herbe, les vaches peuvent vêler chaque an ; si par contre l'herbe est insuffisante on doit les faire vêler un an sur deux, spécialement s'ils sont vaches que d'habitude sont destinées au travail.
Je m'excuse por mes erreurs dans la traduction en français : si vous voulez
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page mise á jour le : 30 octobre 2007